VenusAsABoy A crocs (rang 28)
Nombre de messages : 413 J'habite où déjà? : Région Parisienne Date d'inscription : 03/10/2005
| Sujet: I shot you down, bang bang, you hit the ground bang bang... Jeu 6 Oct - 0:59 | |
| Voici une critique des 2 Kill Bill que j'avais écrite à l'époque...
Que dire quand on en a tellement dit sur ce film ? Qu’écrire sur ce réalisateur quand il a fait couler tant d’encre et de sauce tomate? Qu’ajouter à l’honneur de sa présence au festival de Cannes en tant que président? Peut-être ajouter qu’on lui fait tous confiance pour qu’il nous déniche une petite merveille septièmartistique, écrire le bonheur procuré par la virtuosité du spectacle qu’il nous offre, and last but not least dire qu’on adore et qu’on en redemande, encore et encore : tout le monde est d’accord, Tarantino est tout autant consacré par ses pairs que par son public, international, de toute classe sociale, de tout sexe, et de tout âge (bon, pas avant 16 ans, d’accord...), personne ne peut me contredire, j’ai fait ma petite étude en allant le voir dimanche soir. Autant de succès aux Etats-Unis qu’en Europe et en Asie; vont le voir des hommes « bien » habillés, des ados en survêt’, des jeunes en jean, des midinettes en jupe, autant de filles que de garçons, des homos, des hétéros, des cinéphiles chiants (qui y vont parce que c’est culte, mais qui sinon n’y seraient pas allé, ou en catimini, comme le crémier qui refuse les produits de Perette mais s’en délecte à l’abri des regards dans la pub pour Bridélice®...) et d’autres plus tolérants, des abonnés UGC popcornisés, des Pathé-philes pathétiques, autant dire que ce film rassemble, et pas que du beau monde... Mais je ne vais pas cracher dans la bouillabaisse, et quoi qu’en disent certain(e) s, ça fait du bien à Utopia* qui ne roule pas sur l’or. Tarantino a conquis nos cœurs à tous, toutes nos tripes aussi et toute autre partie du corps qu’il faut avoir bien accrochée (oreilles, yeux, pieds, bras, dessus du crâne, tête entière et la liste n’est pas exhaustive)...en quatre films ! Rien que quatre films ! Il en a fallu davantage à bien d’autres grands pour se faire une petite place en essayant de jouer des coudes dans le vaste monde du cinéma, mais quand on a la carrure (physique) de Quentin (prononcer [kwεntin]), c’est plus difficile, alors lui, pour se faire une place, joue plutôt des codes, et tout y passe : le cinéma d’arts martiaux, le western, le film noir, le film d’animation, la comédie musicale, bref, celui de genre, celui qui divertit, celui qui émeut, celui qui fait rire (jaune, comme les ennemis d’Uma quand ils voient son costume de la même couleur), celui qui gêne, celui qui éclabousse. Qui éclabousse de rouge, de noir et (de) blanc... La violence, si horrible quand elle est réelle, devient ici un spectacle des plus divertissants, surtout qu’elle est traitée de manière très ludique, avec moult invraisemblances et autres jets rouge vif sortant de tous les membres arrachés. Si on pouvait être choqué par la violence, plus crue et moins « grand guignol » de Reservoir Dogs, ou même de Pulp Fiction par moments, on ne peut ici que rire en voyant une cinquantaine de yakusas-troncs en train de se tortiller par terre, gémissant dans leur bain d’hémoglobine. Et puis il y a le clin d’œil du cinéphile, du cinéphage même...: avec tous les hommages que l’on peut retrouver dans son film, mais je vous laisse le plaisir de les découvrir. Je ne raconterai pas l’histoire, tout le monde la connaît, juste dire qu’elle est assez simple mais terriblement...terrible. De toute façon, c’est toujours un peu la même mélodie que joue Tarantino, celle d’hommes et de femmes qui exercent des métiers peu ordinaires, qui sont confrontés à des situations peu ordinaires, mais qui ont des défauts ordinaires, des discussions ordinaires, et des besoins ordinaires. Et c’est sur ces contradictions que se fondent ses films : les personnages sont vus d’abord comme des demi-dieux (ou plutôt des super héros pour se rapprocher de la culture tarantinienne) : super bien sapés (Travolta et Samuel L. Jackson dans Pulp Fiction ou la bande des Mr.Color de Reservoir Dogs), une présence impressionnante qui n’impressionne pas que la pellicule, des armes fortement calibrées ou carrément contondantes, et c’est quand il retombent sur Terre qu’ils redeviennent mortels : la plus grande erreur qu’un héros tarantinien puisse faire, c’est d’aller aux toilettes, il s’y fait toujours buter (quel est l’enfoiré(e) qui a osé penser à Scream ?)... Aller aux chiottes : la plus vile des occupations : un Dieu ne va pas au petit coin, et c’est ce qui les perd à chaque fois, ces gros durs, ils devraient le savoir : Travolta dans l’appart’ de Bruce Willis en est un bon exemple. Mais là, dans la grande tragédie violencifère vient s’ajouter le plus bel ingrédient qui soit : l’amour... je ne vous en dirai pas plus tant la chute est douloureuse car inattendue pour le spectateur, et à chaque péripétie encore. De toute façon, l’amour comme les toilettes perdent toujours les super héros, surtout l’amour : Cf. Spiderman, Peter Parker aime une jolie rousse, la jolie rousse aime Peter Parker, mais Spiderman ne peut aimer la jolie rousse, il a choisi d’être un super héros en vengeant son grand-père, ainsi il n’a plus droit à l’amour. Je n’en dirai pas plus sur les super héros, Bill vous en dira davantage et bien mieux que moi dans l’apologie de Superman et la mise en abyme des personnages tarantiniens à la fin du II. Il y aurait beaucoup d’autres choses à dire, mais le mieux est de courir dans le cinéma d’art et d’essai le plus proche pour voir Kill Bill et de (re)voir tous les Tarantino en dvd.
* Cinéma d’art et d’essai de Pontoise.
Dernière édition par le Mer 19 Oct - 3:47, édité 2 fois | |
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Azé Admin (rang immortel)
Nombre de messages : 747 J'habite où déjà? : Arras (62) Date d'inscription : 03/10/2005
| Sujet: Re: I shot you down, bang bang, you hit the ground bang bang... Sam 8 Oct - 14:43 | |
| n'ayant vu aucun des 2 KILL BILL, je refuse de lire ta critique... Merci d'avoir présenté ton message... | |
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Maellys Chanteur de charme (Rang 11)
Nombre de messages : 110 J'habite où déjà? : val de marne/Paris Date d'inscription : 08/10/2005
| Sujet: Re: I shot you down, bang bang, you hit the ground bang bang... Mar 11 Oct - 0:15 | |
| j'peux repondre pareil que Azé ?? bah voila c'est fait mouaahahahaaa | |
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Arnito Vélociraptor (rang 14)
Nombre de messages : 143 J'habite où déjà? : Auvers sur Oise Date d'inscription : 14/10/2005
| Sujet: Re: I shot you down, bang bang, you hit the ground bang bang... Mer 19 Oct - 3:41 | |
| Moi non plus je la lis pas... Erf... bon, je l'ai déjà lue donc j'aurais du dire : "je la relis pas".
Bref, ça avait l'air moins long sur le forum des Cellulaires. Là c'est décourageant.
Arnito, littéraire qui aime pas lire des longs textes. | |
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VenusAsABoy A crocs (rang 28)
Nombre de messages : 413 J'habite où déjà? : Région Parisienne Date d'inscription : 03/10/2005
| Sujet: Re: I shot you down, bang bang, you hit the ground bang bang... Mer 19 Oct - 5:15 | |
| Et ch'uis sensé faire quoi? | |
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Karot' Vélociraptor (rang 14)
Nombre de messages : 146 J'habite où déjà? : Grenoble Date d'inscription : 07/11/2005
| Sujet: Re: I shot you down, bang bang, you hit the ground bang bang... Mer 30 Nov - 0:48 | |
| Winner winner non je lol ! Je l'ai lu et je trouve que c'est une belle critique hommage à Tarantino qui me donnent envie de braquer un magasin de location de DVD... Je peux meme pas me les procurer.... pfff pas d'autres choix... prévenez moi quand ils passent à la télé C'est honteux j'ai vu que Pulp Fiction ( j'adore ce filmm ) mais promis et de nouveau je fais mon possible pour me soigner !!!! | |
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Azé Admin (rang immortel)
Nombre de messages : 747 J'habite où déjà? : Arras (62) Date d'inscription : 03/10/2005
| Sujet: Re: I shot you down, bang bang, you hit the ground bang bang... Mer 30 Nov - 0:50 | |
| AAAAAAAahhhh!! Pulp Fictioon!!! Quel film!! Quel Bruce!! (Je ne m'étendrais pas....) | |
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| Sujet: Re: I shot you down, bang bang, you hit the ground bang bang... | |
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